Au moins un magazine a pris le contre-pied de cette idéologie: « Le virus informatique » (qui n’existe plus depuis juillet 2000). Dans son premier numéro, daté de février 1997, un dénommé Nick Larsen publie en page 20 l’article « Devenez pirate en toute simplicité ». Le bandeau est explicite: « On a souvent accusé Internet de tous les maux, d’être un nid de vipères et de pirates en tout genre. Avec un réseau aux ramifications internationales, il est en effet impossible de censurer des fauteurs de troubles situés dans des pays dénués de tout sens de la justice. Mais que dire lorsque ces mêmes informations sont regroupées sur des CD-Rom vendus en toute impunité dans bon nombre de boutiques françaises? ». L’auteur explique que diverses informations sensibles, telles que comment réaliser un virus, fabriquer une bombe, ôter une protection logicielle ou téléphoner gratuitement, étaient en vente libre d’octobre 1995 à février 1996; le cédérom fut censuré suite à une plainte des sociétés éditrices de cartes bancaires... alors que d’après l’auteur, « les numéros de cartes proposés étaient déjà invalides ».